Germaine Richier (1902-1959) - Lot 203

Lot 203
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Estimation :
20000 - 30000 EUR
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Germaine Richier (1902-1959) - Lot 203
Germaine Richier (1902-1959) Le Christ d’Assy, petit Modèle créé en 1950 Bronze à patine brune Signé « G. Richier » Porte la marque de fondeur « L. THINOT Fondt PARIS » et le numéro « H.C. 1 » H. 44,5 cm Provenance : Collection de la famille du peintre Claudio Castelucho-Diana ; par descendance, Paris Œuvres en rapport : - Germaine Richier, Christ d’Assy, 1950, bronze, H. 135 x L. 138 cm, Saint-Gervais-les-Bains, église Notre-Dame-de-Toute-Grâce du Plateau d’Assy ; - Germaine Richier, Le Christ d’Assy I, petit, 1950, plâtre, 44 x 32,5 x 8 cm, Paris, Centre Pompidou, inv. AM 2021-434. Littérature en rapport : - Gérard Monnier, « Actualité de l'art sacré », in L'Art en Europe, les années décisives : 1945-1953, cat.exp., Saint-Etienne, musée d’art moderne, Genève, Skira, 1987, pp. 48-53 ; - Fondation Marguerite et Aimé Maeght, Germaine Richer : rétrospective, cat. exp., Saint-Paul, Fondation Maeght, 5 avril-25 juin 1996, Saint Paul, Fondation Maeght, 1996, modèle reproduit sous le n° 37, p. 92 ; - Claude Mary sur la création du Christ d'Assy, écrit pour le Cinquantenaire de la consécration de l'église d'Assy en 2000 ; - Laurence Durieu, Germaine Richier : l’Ouragane, Lyon, Fage éditions, 2023 ; - Ariane Coulondre (sous dir.), Germaine Richier, cat. exp., Paris, Centre Pompidou, 1er mars-12 juin 2023, Montpellier, musée Fabre, 12 juillet-5 novembre 2023, Paris, Centre Pompidou, 2023, pp. 36-43, modèle reproduit p. 157 ; - Sophie Guiter, Françoise Guiter, Germaine Richier : vie et œuvre, catalogue raisonné de l’œuvre sculpté, t. 1, 1916-1946, Milan, Silvana Editoriale, 2024. - L’ouvrage de Laurence Durieu, " Germaine Richier, Le Christ interdit ", Fage Éditions, paraîtra le 11 avril 2025. Ce Christ en croix est une commande de 1950 pour l’autel de l’église Notre-Dame-de-Toute-Grâce du Plateau d’Assy en Haute-Savoie. C’est le chanoine Jean Devémy (1896-1981), aumônier de l’un des nombreux sanatoriums du plateau d’Assy qui est à l’initiative de la construction de cette église entre 1938 et 1946. En 1950, en pleine période du renouveau de l’art sacré, le chanoine soutenu par les pères Couturier et Régamey animateurs de la revue L’Art sacré, propose aux artistes les plus en vue du moment de participer à la décoration de l’édifice. Georges Rouault, Henri Matisse, Pierre Bonnard, Fernand Léger, Georges Braque, Jacques Lipchitz ou encore Jean Lurçat accompagnent le chanoine dans un projet qui modernise l’iconographie traditionnelle de l’Église Catholique. Avec le père Couturier, ils commandent à Germaine Richier un grand Christ en croix qui viendra surplomber l’autel du chœur. Le Christ de Richier fait scandale quelques mois après l’inauguration de l’église. En rupture totale avec l’idée de la représentation saint-sulpicienne du Christ voué à ressusciter, victorieux et triomphant prônée alors par le Vatican, le Christ d’Assy, humble et fragile, profondément humain dans la souffrance et la déliquescence du corps est taxé de misérabilisme. La guerre est encore dans tous les esprits et l’église qui se voudrait réconfortante et porteuse d’espoir ne perçoit pas, dans la radicalité du Christ de Richier, le message mystique d’une rencontre entre l’humanité et le divin proposé par la sculptrice. L’œuvre sera décrochée, cachée, plusieurs fois délocalisée avant d’enfin retrouver le chœur de l’église d’Assy en 1969. Notre exemplaire dit Le Christ d’Assy, petit, est le tirage en bronze, de l’une des deux maquettes présentées par l’artiste aux commanditaires en 1950. Si la fonderie Thinot est active à partir de 1947, c’est en 1953, avec la rencontre entre Lucien Thinot et Germaine Richier, que l’entreprise prend un véritable essor. Lucien et Pierre Thinot vont s’occuper de fondre en bronze la grande majorité des œuvres de petites dimensions de Germaine Richier.
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